SEO : Dois-je me focaliser absolument sur la vitesse de mon site ?

Google met beaucoup l’accent sur la vitesse de chargement d’un site dans ses communications. Mais si la webperformance peut être une piste d’amélioration SEO, la vitesse, c’est aussi du confort utilisateur, c’est une réduction du taux de rebond, et c’est une meilleure chance de conversion. Mais alors, pourquoi un site qui rame un peu peut encore se classer au sommet ? Décortiquons tout cela ensemble pour comprendre les dessous d’une vitesse qui n’est pas toujours gage de réussite.

Contexte : la vitesse comme facteur de classement google

Core web vitals

Historique de l’importance de la vitesse pour google

Depuis plus de dix ans, Google a mis le turbo sur l’importance de la vitesse de chargement dans ses critères de classement. En 2010, pour la première fois, il a été annoncé que la vitesse des sites allait influer sur les recherches desktop. Histoire de récompenser ceux qui savent se bouger. Puis, en 2018, Google a intégré la vitesse pour les recherches mobiles. Vous savez, ces pages que l’on tente de charger au bout du monde avec trois barres de réseau, et qui n’arrivent jamais assez vite.

La transformation s’est poursuivie en 2021, avec l’introduction des fameux Core Web Vitals. Derrière ce terme techno se cachent des indicateurs comme le Largest Contentful Paint (LCP), qui mesure le temps nécessaire pour afficher l’élément principal, le First Input Delay (FID), qui surveille la réactivité du site, et le Cumulative Layout Shift (CLS), qui note la stabilité visuelle. Tout cela a pour but de rendre l’expérience utilisateur la plus fluide possible.

Les core web vitals et leur rôle en 2024

En 2024, les Core Web Vitals sont toujours d’actualité, et il n’est pas question de les négliger. Ils mesurent précisément ce que Google considère comme une bonne expérience utilisateur. Par exemple, un LCP en deçà de 2,5 secondes est idéal pour s’assurer que vos visiteurs ne partent pas avant même de voir le contenu. Quant au passage à l’indexation mobile-first, il est désormais complet, et il est impératif de s’assurer que votre version mobile est tout aussi optimisée que la version desktop. Autrement dit, pas question de faire bonne figure sur un grand écran tout en bâclant l’affichage sur un smartphone. En SEO, un site performant doit l’être sur tous les supports.

Etudes sur l’impact de la vitesse

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L’impact de la vitesse sur l’engagement utilisateur

Une étude de Google a révélé un chiffre qui fait froid dans le dos : si une page met plus de 10 secondes à se charger, la probabilité de rebond augmente de 123 %. Oui, vous avez bien lu. Plus le temps de chargement est long, plus les utilisateurs ont envie de cliquer sur cette petite croix qui les ramène aux résultats de recherche. Le web est une jungle où le temps est compté. Plus c’est lent, plus on vous oublie. C’est pourquoi il est crucial de réduire au maximum ces temps de chargement pour améliorer l’engagement et augmenter les conversions.

Cas pratiques et benchmarks selon les secteurs

On pourrait croire que tout le monde est logé à la même enseigne, mais ce n’est pas le cas. La vitesse attendue varie énormément selon les secteurs d’activité. Prenons Amazon, par exemple, qui cible un temps de chargement de l’ordre de 2 secondes maximum. Quand on est dans le commerce en ligne, chaque milliseconde compte, car elle peut faire la différence entre un panier validé et un client perdu. De son côté, la BBC vise environ 3 secondes pour son site d’actualités, car les lecteurs veulent accéder aux infos rapidement. Enfin, dans le secteur financier, des plateformes comme PayPal se concentrent aussi sur des temps de chargement autour de 2 secondes, car la confiance en dépend. Moins un site traîne, plus il inspire confiance.

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Les Core web vitals comme norme de référence

En 2024, les Core Web Vitals restent la norme de référence. Ces indicateurs sont devenus un passage obligé pour garantir une bonne visibilité sur Google sur le long terme selon les différentes sources disponibles sur le sujet. Des outils comme Google PageSpeed Insights permettent d’identifier précisément ce qui ralentit vos pages. Des scripts JavaScript trop lourds ? Des images non compressées ? La réponse se trouve souvent dans les détails techniques. L’objectif est d’offrir une expérience à la fois rapide et agréable, et cela passe par une optimisation continue des performances.

Pourquoi la vitesse n’est pas toujours corrélée avec le classement

On va parler maintenant des choses sérieuses, car la vitesse c’est bien pour l’utilisateur, c’est (sans doute) bien pour votre SEO mais cela n’empêche pas certains sites de bien se positionner sur des requêtes concurrentielles malgré un score Google Page Speed dans le rouge.

Prenons par exemple la requête “Croisière”, on est d’accord qu’il y a du monde dessus et à juste titre, c’est un marché lucratif. Voici le ranking à date et admirer les scores de vitesse de chacun des sites.

 

Comparaison page speed

Benchmark de vitesse réalisé avec cet outil

Vous ne remarquez rien ? Des sites clairement avéré comme ‘lents’ qui se positionnent et des sites ‘rapides’ qui sont plus loin. Mais alors, quelle est dont cette diablerie ?

L’importance de la qualité du contenu

Il est parfois surprenant de voir des sites à la traîne niveau vitesse se hisser tout en haut des pages de résultats. Pourquoi ? Eh bien, parce que Google reste un fervent défenseur de la pertinence et de la qualité du contenu. Si le contenu est jugé pertinent et qu’il répond parfaitement aux attentes de l’utilisateur, le moteur de recherche est prêt à faire quelques concessions sur la vitesse. Prenons l’exemple de sites informatifs, souvent très riches en données, qui dominent leur niche malgré des temps de chargement moyens. L’internaute est prêt à attendre un peu plus si le contenu est de grande valeur. Bref, la vitesse ne fait pas tout, mais la pertinence reste reine.

Autorité de domaine et backlinks

L’autre raison pour laquelle la vitesse ne suffit pas est la puissance des backlinks et l’autorité de domaine. Un site avec une forte autorité, qui bénéficie de nombreux liens entrants issus de sources fiables, peut voir sa lenteur largement compensée par cette crédibilité accumulée. Prenons l’exemple d’un site universitaire qui, bien que lent à charger, est truffé de publications de qualité et bénéficie de liens de la part de sites renommés. Google fait confiance à ce type de sites et n’hésite pas à les classer haut, même s’ils traînent un peu les pieds.

Facteurs e-e-a-t (expertise, expérience, autorité, confiance)

Les facteurs E-E-A-T (Expertise, Expérience, Autorité, Confiance) sont une autre explication. Google ne se contente pas de mesurer la vitesse ou le nombre de backlinks, il évalue aussi la crédibilité des sites et des auteurs. Un site rédigé par un expert reconnu, offrant une information fiable et exhaustive, peut très bien surpasser un site plus rapide mais moins fiable. Prenons l’exemple d’un blog médical rédigé par des professionnels de santé. Le contenu est validé par des experts, et Google récompense cette expertise, même si le site n’est pas un bolide de vitesse.

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Optimisation mobile et diversité des versions

Avec l’indexation mobile-first, Google donne aujourd’hui la priorité à la version mobile des sites. Cela signifie que si votre version mobile est bien optimisée et rapide, votre classement peut rester solide, même si la version desktop laisse un peu à désirer. En gros, il faut surtout se concentrer sur l’expérience mobile. Les utilisateurs veulent que ça aille vite, peu importe l’appareil, et Google est bien d’accord avec ça. Un site qui tourne comme une horloge sur mobile n’a pas à s’inquiéter de quelques lenteurs sur grand écran.

Des benchmarks variables selon les secteurs et l’intention de recherche

Core web vitals poids

Etude des critères de ranking par Firstpagesage https://firstpagesage.com/seo-blog/the-google-algorithm-ranking-factors/

Enfin, les exigences en termes de vitesse dépendent de l’intention de recherche et du secteur. Un site académique peut se permettre d’être un peu plus lent, car les utilisateurs sont souvent prêts à patienter pour obtenir une information de qualité. À l’inverse, un site e-commerce doit aller vite, car les visiteurs ne tolèrent aucune attente. La clé est de comprendre ce que les utilisateurs attendent de votre site. Si leur intention est de consommer de l’information, ils toléreront un léger délai. Mais pour acheter un produit ? Mieux vaut être rapide comme l’éclair.

Pour vous donner une idée, Fasterize propose un état de lieux de la vitesse selon les secteurs, je vous recommande vivement de tester le vôtre

Exemple secteur

Les stratégies pour optimiser la vitesse de chargement

Speed

Amélioration des core web vitals

Optimiser les Core Web Vitals est indispensable pour rester compétitif. Pour améliorer le LCP, il est conseillé de réduire la taille des images, de les compresser et de les charger de manière paresseuse (lazy loading). Quant au FID, la minification des JavaScript est un bon point de départ, tout comme la limitation des scripts tiers qui peuvent bloquer l’interaction. Pour le CLS, il s’agit surtout de stabiliser les éléments visuels : réserver de l’espace pour les images et ne pas laisser des publicités venir chambouler la mise en page après coup. En gros, une bonne pratique est de toujours anticiper l’affichage pour éviter les surprises.

Surveillance des performances

La clé pour optimiser la vitesse réside aussi dans la surveillance continue des performances. Des outils comme Google PageSpeed Insights, Lighthouse, ou encore GTMetrix sont d’une aide précieuse pour identifier les goulets d’étranglement. Un des indicateurs souvent négligés est le Time to First Byte (TTFB), qui mesure la réactivité du serveur. Une lenteur à ce niveau peut significativement impacter la perception de vitesse des utilisateurs. En identifiant les points de lenteur, il est possible de mieux ajuster l’infrastructure serveur, par exemple en choisissant un hébergeur plus performant.

Optimisation mobile

Ne sous-estimez jamais l’optimisation mobile. Réduisez au maximum le poids des ressources sur mobile : les images, les vidéos, les scripts… tout doit être allégé. Utilisez la mise en cache pour garantir que les utilisateurs ne rechargent pas les mêmes éléments à chaque visite. Le caching dynamique permet de stocker les données localement, afin de rendre l’expérience plus rapide pour l’utilisateur. Une version mobile optimisée est aujourd’hui cruciale, car elle joue un rôle direct dans votre classement sur Google. Pas question d’être dernier sur la grille de départ.

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Une stratégie seo holistique

Pour finir, la vitesse d’un site est clairement un élément crucial du SEO, mais loin d’être le seul facteur à considérer. Si vous voulez décrocher la pole position sur Google, il faut viser un équilibre parfait entre contenu de qualité, autorité, expérience utilisateur et performance technique. Google priorise de plus en plus l’expérience utilisateur, et il est impératif de s’adapter pour être à la hauteur de ces attentes. L’objectif est simple : être rapide, pertinent, fiable, et à la hauteur des besoins de l’utilisateur.

Alors, la prochaine fois que vous pensez au SEO de votre site, rappelez-vous que la vitesse est un facteur, mais pas l’unique critère sur lequel tout repose. Travaillez vos contenus, renforcez vos liens, et faites-en sorte que votre site soit rapide sans jamais sacrifier la qualité. Et vous verrez, le classement suivra.

Suggestions d’actions supplémentaires

  • Effectuer un audit SEO régulier pour identifier les points d’amélioration, y compris la vitesse de chargement et les aspects techniques.
  • Produire un contenu optimisé en respectant les principes d’E-E-A-T pour maximiser la pertinence et la crédibilité du site.
  • Optimiser continuellement la version mobile du site pour rester aligné avec l’indexation mobile-first et les exigences de Google.

Mon opinion sur la vitesse du site et l’impact SEO

Si votre site a quelques pages, des métriques d’autorités ou peu de contenus vs ses concurrents, les CWV de Google ne sont clairement pas un focus prioritaire, vous pouvez très bien ranker et progresser avec un site considéré comme ‘lent’. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas important mais ce n’est qu’une métrique parmi d’autres, de mon point de vue il faut que le site soit perceptiblement ‘rapide’ même s’il ne coche pas toutes les exigences et qu’il soit au moins aussi véloce que la moyenne des sites qui se positionnent sur la requête visée.

En revanche les très gros sites (plusieurs centaines de milliers voire millions de pages) et les sites de news ont tout intérêt à grignoter des ms par ci et des ms par là et cela peut avoir un effet sur leur ranking et/ou sur leur apparition dans des features Google Friendly (Google news, Discover…). Si je devais me fier à un seul indicateur pour le ranking, ce serait le TTFB. Tout dépend donc du secteur et de la concurrence en face, comme souvent dans ce métier il faudra s’adapter à toute éventualité.

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